Pêche à la mouche (Moissy Cramayel)
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Classification scientifique officielle des Salmonidés
•    Règne : Animal
•    Embranchement : Vertébré
•    Classe : Poisson
•    Ordre : Salmoniforme
•    Famille : Salmonidé
  Sous-famille des Corégonidés :
•    Genre Corégonus :
o    Corégone
  Sous-famille des Salmonidés :
•    Genre Hucho :
o    Huchon
•    Genre Oncorhynchus :
o    Truite arc en ciel - Saumon Chinook- Saumon Chum- Saumon Coho- Saumon Pink-Saumon Sockeye- Truite Steelhead - Truite Cutthroat
•    Genre Salmo :
o    Truite fario - Truite de lac - Truite de mer - Saumon atlantique - Truite Ferox
•    Genre Salvelinus : 
o    Saumon de fontaine - Omble chevalier - Cristivomer - Truite Bull
  Sous-famille des Thymallinés :
•    Genre Thymallus :  Ombre commun - Ombre arctique  
                                                                                                                                                                                                 
 La pêche à la mouche sèche ne s’applique qu’aux poissons dits moucheronneurs qui se nourrissent d’insectes plus ou moins régulièrement, en plus ou moins grande quantité qu’ils viennent prendre en surface à l’état ailéou nymphal : il s’agit le plus souvent d’insectes aquatiques.
La plupart des salmonidés courants et de nombreux cyprinidés consomment des insectes, et dans nos régions la mouche sèche est susceptible d’en intéresser  bon nombre, même si  au-delà de l’Europe, l’inventaire s‘étoffe au point de justifier les distances parcourues par certain pour aller se « frotter à ces étrangers » !!
 
 Truite fario, arc en ciel, truite de mer, ombre commun de rivière (et arctique) qui sont en fait des thymallidés, omble de fontaine, saumon de l’Atlantique et omble arctique ou « chevalier »
 
Chevesne, vandoise (siège ou aubour), blageon ou suiffe,  rotengle, ablette (Spirlin) moins recherchés car leur valeur culinaire et leur combativité sont médiocres mais leur méfiance en fait cependant des adversaires difficiles à leurrer. Plus particulier est l’Aspe.
 
1°/ LES SALMONIDES : ils arborent tous la nageoire adipeuse caractéristique entre la dorsale et la caudale.


a) La truite fario ou commune ou brune, Salmo Trutta

 

 Se répartit en deux variétés principales : souche atlantique et souche méditerranéenne mais il existe également une souche particulière en Corse.


       

Sa robe varie selon son habitat :
dos foncè parfois noir, flancs argentés ponctués de points noirs et quelquefois rouges, ventre clair plus ou moins doré
les Farios du Jura, du Doubs, de l’Ain et du Vaucluse se distinguent par leur livrée zébrée 
les truites Cévenoles sont dorées et possèdent un petit nombre de points noirs 
les truites Bretonnes ont de gros points noirs et de petites taches rouges
on trouve également des farios noires dans les rivières à fond granitique 
•         elle dépasse rarement 50 cm de long sauf dans les riches rivières calcaires et les lacs.
•         elle exige des eaux bien oxygénées ne dépassant pas 20 degrés en été, des  rivières fraîches et vives et certains lacs.
•         elle possède une cache et un poste de chasse à proximité qu’elle rejoint lorsqu’elle désire s’alimenter plutôt au crépuscule et à l’aube ainsi qu’en période de crue ; elle se déplace vivement pour attraper sa proie à courte distance et rejoint son poste immédiatement avant de rejoindre sa cache lorsqu’elle est gavée ; plus elle grossit plus son instinct territorial se développe.
•         elle se reproduit en hiver en remontant loin amont dans les zones de frai (ruisseaux, pépinières) pour pondre parmi les graviers des frayères. Pus l’eau est froide, plus  le développement des œufs est lent  
 
 b) Truite arc en ciel ou truite américaine Salmo gairdneri , Oncorhinchus mykiss,
 
•         elle est originaire des rivières de l’ouest de l’Amérique du Nord qui se jettent dans le Pacifique et elle a été introduite en Europe il y a plus de 100 ans.
•         ses flancs argentés présentent une bande irisée dans les bleus violacés qui lui a valu son nom et ses nageoires sont marquées de petits points noirs.
•         En Métropole, l’arc en ciel est presque exclusivement une truite d’élevage

 

  
Sa pêche lorsqu’elle est déversée de façon surdensitaire, ne mérite pas qu’on s’y arrête car elle ne s’inquiète guère de la présence du pêcheur, prend avidement n’importe quelle mouche plus ou moins bien présentée ; de plus, elle se maintient mal en liberté dans nos rivières car elle est rapidement prise, ne s’adapte pas et ne se reproduit pas.
                                                          
En Europe, sur quelques parcours d’Autriche et de Bavière, l’acclimatation a été réussie avec une reproduction naturelle de même que dans de bon nombre de rivières d’Europe centrale et l’on s’aperçoit alors que cette truite a de réelles qualités :
 
•     Moins exigeante sur la qualité de l’eau que la Fario, elle grossit rapidement et sa chair est excellente
•         elle possède une remarquable défense très aérienne et c’est un magnifique poisson de sport
•         elle est dotée d’un appétit insatiable et se nourrit en surface de façon beaucoup plus constante que la Fario
•         elle est assez grégaire, très mobile, et se livre volontiers à des randonnées de plusieurs dizaines de mètres sans se poster comme la Fario
•         elle prend la mouche plus impulsivement que la Fario dont elle n’acquiert jamais la circonspection
•         elle se reproduit après la fonte des neiges et ses œufs éclosent 4 fois plus vite que ceux de la Fario
•         elle est présente sur tous continents y compris à la Réunion et elle est le poisson roi du continent américain ou elle est représentée par plusieures espèces. Le record mondial absolu est de 19 Kg pour 1 m 20

 

c) Ombre de rivière  Thymallus thymallus, 
 
•         ou  ombre commun, est un très beau salmonidé d’eau fraîche claire et courante ; en raison de sa consommation quasi exclusive d’insectes et de larves, il peut être considéré comme le plus typique des poissons moucheronneurs.
•         c’est un fuseau gris argenté dont la robe écailleuse dessine des lignes horizontales renforcées par des petits points noirs avec des reflets bleus et mauves et une très grande nageoire dorsale en forme d’étendard ocellée de noir et ourlée d’un liseré rouge sombre ; la tête est pointue et la bouche est petite orientée vers le bas et garnie de dents très fines.
•         il n’atteint pas de très grande taille et en France, le kilo pour 50 cm est assez exceptionnel ; nos ombres courants vont de 250 à 650 g et la maille est à 30 cm soit 2 ans et demi.
•         il lui faut une eau pure oxygénée avec des graviers très propres et son habitat de prédilection est la partie inférieure de la zone à truite et la partie supérieure de la zone mixte où il cohabite avec le poisson blanc.
•         le frai se déroule en mars avril d’où l’ouverture retardée après la mi mai.
•         son aire de dispersion est assez limitée en France :
               Massif Central : Vienne, Allier, Loire, Alagnon, Chapeauroux, Ance du Nord

      Vosges : Moselle, Moselotte
               Jura: Dessoubre, Loue, Ain, Bienne, Cusancin
               Haute Saône: Lanterne, Breuchin, Ognon
               Alpes : Guiers, Bourne, Sorgue du Vaucluse
•         il est très répandu dans tous les pays d’Europe Centrale et Septentrionale, nord de la Norvège, Laponie suédoise ou finlandaise, (alors qu’en Sibérie, Alaska et Yukon vit le véritable l’ombre arctique, Thymallus arcticus de coloris plus contrastés nuancés de mauve avec  un étendard encore plus développé ; il est  plus carnassier et dévore même ses alevins ; très grégaire et sédentaire il s’adapte très bien dans les lacs de l’Alaska où il fait souvent du nanisme)
Les allemands et les autrichiens qui ont de belles rivières à ombre le protègent et le considèrent comme l’égal de la truite alors que les anglais voient en lui un envahisseur de leur pools et cherchent à l’éliminer                                                        
•         c’est certainement le plus grégaire de tous les salmonidés qui vit en groupe
D’une douzaine d’individus sur la même gravière en s’y déplaçant constamment, c’est pourquoi les gobages d’ombre ne sont presque jamais isolés et ne se reproduisent pas rigoureusement au même endroit.

 
•         c’est un poisson de pleine eau qui a une prédilection pour les milieux et la queue des gravières ; il se tient presque toujours au fond où le courant est moins violent mais ne possède ni gîte, ni poste de chasse comme la truite et ne reste en surface pendant un certain temps que s’il y a une éclosion très abondante ; en dehors de ces périodes, il reste au fond des pools mais même en eau très vive, il n’hésite pas à s’élancer d’une profondeur importante pour saisir une mouche en surface en se retournant parfois à moitié à la fin de la montée en raison de la disposition de sa petite bouche tournée vers le bas : fourmi ailée et très petits coléoptère noir sont ses plats de prédilection (petites mouches).

 


  
•   Sa station caractéristique assez profonde lui confère un champ visuel beaucoup plus large que la truite et son gobage s’exprime par un rond relativement discret accompagné parfois d’un remous dû au brusque changement de direction lorsqu’il se retourne et parfois même d’un léger « pop ». 
•    il voit loin, n’amorce sa montée que lorsque l’insecte est passé au dessus de lui, l’effectue en reculant dans le courant et prend donc très en aval de son point de départ ;il ne gobe de plus que dans un couloir de dérive très étroit sans s’écarter à droite comme à gauche comme la truite d’où la précision nécessaire dans la présentation dans le bon couloir de dérive et loin amont du gobage.
•    par contre, il est assez peu farouche vis à vis de la silhouette du pêcheur mais exigent sur la qualité de la présentation et la finesse du bas de ligne, il se défend en plein eau en se tordant sur lui même jusqu’à épuisement et il est fragile.


d) Truite de mer Salmo trutta trutta
 
•         c’est une variété migratrice de la truite fario indigène qui a adopté en grande partie les mœurs du saumon ; elle passe la moitié de son existence en eau douce et la moitié en mer. 
 •         selon son âge et sa taille, elle remonte en rivière d’avril à août en bancs plus ou moins nombreux et continue à s’alimenter. 
 •         le taux de survie après le frai est excellent et de nombreux poissons regagnent l’océan pour revenir se reproduire 5 ou 6 fois. 
 •         en France, elle fréquente surtout les petits cours d’eau côtiers de la Picardie,de la Haute Normandie, du Finistère, des Charentes ainsi que l’Adour et la Loire
 •         elle moucheronne de temps en temps, elle est donc prenable à la mouche flottante dans la journée en eau et temps clairs sous les branches, dans les endroits difficiles

 

 

   
•      Les gobages sont intermittents, irréguliers et ce sont les poissons remontés de fraîche date qui prennent le mieux, notamment les petites de 250 à 500 grammes qui remontent en juillet août.
 •         elle est active également la nuit et par autorisation préfectorale il est possible de la pêcher deux heures après le coucher du soleil.
 •         elle monte tantôt brutalement sur un gros modèle de la phrygane, plus rarement de façon plus circonspecte sur de petites mouches ou moucherons.
 •         c’est un lutteur impétueux et racé d’une vigueur indomptable.


e) Saumon Atlantique : Salmo salar
 
Le saumon de l'Atlantique, parent distinct de celui du Pacifique, naît dans les cours d'eau d'Europe et d'Amérique du Nord.
*À maturité, il peut peser de 2 à 10 kg  et parfois plus de 15 kg. Les spécimens capturés mesurent de 80 à 85 cm et pèsent en moyenne 4,5 kg.  Son corps ressemble à celui des autres salmonidés et sa couleur varie avec l'âge. Son dos est brun, vert ou bleu, et ses flancs et son ventre argentés
*Il se distingue de la truite fario par son pédoncule caudal plus étroit,  sa nageoire caudale légèrement échancrée, et sa mâchoire plus courte  qui  ne dépasse pas le bord postérieur de l’œil 

 

 

 


  *Son habitat est très étendu : Océan Atlantique, du nord du Portugal à la Russie tant du côté américain : canada, USA  Groenland,  qu’Européen : mer du Nord,  Manche sur les côtes du Cotentin et de la Bretagne, mais pas en méditerranée
 * On le trouve en France dans tous les cours d'eau de Bretagne, de la Manche, du pays Basque,  ainsi qu'en Loire et dans l'Allier, également dans le Rhin
 * Typiquement anadrome ; il remonte la mer jusqu'à la rivière qui l’a vu naître pour se reproduire sur sa frayère d’origine. Lors de la fraie, des taches rouges orangées peuvent apparaître sur sa tête et ses flancs, son ventre prend une teinte rosée !
 *Le saumon remonte en rivière toute l'année pour pondre vers le mois de décembre,  comme la truite fario, en France
      -.Les petits saumon de printemps (2 ans de mer) comme les grands saumons de printemps (3 ans de mer, qui sont des poissons caractéristiques de l’Allier et du Gave d’ Oloron, très rares en Bretagne ou Normandie), remontent au printemps, entre janvier et mai.
     - Cependant, dans certains fleuves où la migration est très longue (Loire- Allier), les très gros poissons (en général 3 ans de mer, qui pèsent entre 7 et 12 kg) peuvent entrer en rivière plus d'un an avant la fraye, en octobre -novembre, et restent en eau douce plus d'un an avant de pondre en décembre.
    - Les castillons ou grilses, aujourd'hui les plus nombreux sur la majorité des cours d'eau français et européens, qui n'ont passé qu'un an en mer, remontent entre juin et septembre.
    - Différent du saumon du Pacifique et il ne meurt pas après le frai; et peut se reproduire deux, trois ou quatre fois.
  *Les jeunes saumons, appelés aussi tacons, ou tocans séjourneront  1 an, voire deux ans en Europe en eau douce où ils montent malheureusement sur les mouches sèches quand on pêche la truite, d’où la nécessité de les reconnaître et de les libérer avec le plus de ménagements possible, avant de subir la phase de smoltification  en avril mai  puis rejoindre la haute mer au large du Groenland et des îles Féroé. Ils ne reviendront sur ces lieux de leur naissance que beaucoup plus tard pour se reproduire, ils sont alors gras et de couleur très argentée !

 


  
 *Lorsqu'il est en mer, le saumon se nourrit de crevettes, se qui colore sa chair en rose, et de petits poissons (sardines, harengs…).
 * En rivière, il ne s’alimente pas. Les pêcheurs se servent de ses réflexes agressifs envers les intrus pour le capturer car il attaquerait la mouche artificielle par jeu, par colère, ou par réflexe alimentaire "

La pêche à la mouche sèche  se pratique surtout au canada, beaucoup moins en Europe.
                                                                      
 L'explication vient probablement du temps de séjour des tacons en rivières là-bas (3 à 5 ans) contre 1 à 2 en Europe. Les poissons du  Canada se souviendraient  donc peut-être plus des nourritures de leur jeunesse (mouches) que les nôtres !!
En Europe, la pêche se pratique donc en général en mouche noyée, toute la saison, et l’on pêche  alors surtout dans les fosses où l'on pense que le saumon peut s'arrêter !
 
 Pour les rares adeptes de la mouche sèche les meilleures conditions pour capturer des poissons adultes seraient réunies  lorsque le niveau de l'eau baisse et que sa température  augmente, mais nul n’est à l’abri de la capture accidentelle de tacons,   qu’il faut essayer d’éviter…sous peine de compromettre leur avenir, d’où l’intérêt d’en connaître le mode de vie

 
f) Omble de fontaine Salvelinus Fontinalis (appelé improprement saumon de fontaine)
           
•         c’est un omble,  poisson  indigène de l’est des Etats Unis et du Canada en régression devant l’implantation réussie de la truite.
•         il ne subsiste que dans les eaux froides ou très fraîches l’été en rivière comme en lac, Alpes, Pyrénées, Vosges, Massif Central et montagnes Corses.
•         il se reproduit entre novembre et février.
•         il porte des taches qui deviennent sinueuses sur le dos, jaunes sur fond vert brun, sa robe devenant rougeoyante au moment du frai.
•         ses nageoires pelviennes et anales sont bordées de blanc et de noir.
•         il n’atteint pas une grosse taille, souvent 25 à 30 cm, sauf au Labrador dans le nord du Québec où dans la Rivière Georges, des poissons de 3 à 8 livres montent bien en sèche ; sa défense est moindre que celle de la truite mais sa chair abricot est excellente.
•         il mord voracement à tous les appâts ce qui favorise sa raréfaction d’autant qu’il a une longévité réduite à environ 4 années bien qu’il  résiste mieux que les truites aux pollutions chimiques à condition que l’eau reste très froide. 
 

 


g) Omble  Arctique, Salvelinus alpinus
 
Comme la truite et le saumon, l'omble arctique a un corps allongé, et svelte, de couleur argentée. Il s'en distingue cependant par les nuances de vert profond ou de bleu de son dos et de la partie supérieure de ses flancs et par ses nageoires contournées d'une teinte plus pâle; il est parfois moucheté de points rosés le long de la ligne latérale ou en dessous. L'omble arctique est connu sous plusieurs noms, entre autres, omble rouge, saibling, omble chevalier et ilkalupik. Il nage dans les eaux circumpolaires de l'Asie, de l'Europe et de l'Amérique du Nord.

 


 
*C’est un des plus beaux et meilleurs salmonidés existants.
*Il est  du même genre (Salvelinus) que l’omble chevalier sédentaire des lacs alpins (Salvelinus Alpinus) qui  y est pêché   exclusivement en profondeur à la traîne
Taille maxi: 80 cm pour l'omble de l'arctique, 70cm pour les autres
Poids maxi: 15 kg
Il en existe deux groupes: principaux d'omble arctique, l'un vivant exclusivement en eau douce et, l'autre - une variété anadrome - migre chaque année dans l'océan.
 
La forme dite cantonnée, identique à celle de nos lacs alpins demeure dans les lacs de la vallée du St Laurent et les rivières du nord du Québec (où on l'appelle également truite rouge)
                       
L’ omble arctique anadrome, forme marine et migratrice dont l’habitat est représenté par tout l’océan Arctique et ses rivières tributaires en Islande, Groenland, Nord Canada, Terre de Baffin, Norvège,  Alaska, Sibérie, partage sa vie entre l'eau  salée et l'eau douce pour  migrer vers les fleuves de l'océan arctique où il va frayer
 Les alevins de 15 cm vers l'age de 3 à 5 ans  descendent en mer où ils se nourrissent de crevettes, lançons et éperlans avant de retourner hiverner en eaux douces. Comme le saumon, l'omble chevalier arctique anadrome croît en eau salée et se reproduit en eau douce. En saison de frai (fin septembre début octobre), le dessous de son ventre devient rouge orange éclatant.
Mâle
 
Femelle
La femelle est moins colorée que le mâle
 


Les ombles arctiques fraîchement montés de la mer en rivière en groupe sont de superbes poissons entièrement argentés de 2 à 6 livres, qui se nourrissent activement en eau douce etprennentparfois la mouche sèche  
En Islande 
sur l’Hafralonza, ils gobent les mouches de bruyère et montent sur des sèches petites et moyennes pour se défendre aussi bien qu’un saumon


2°/ LES CYPRINIDES
 
                * En raison de leur instinct baladeur et de leur répugnance à lutter contre le courant ils n’ont pas l’habitude de se mettre en position de moucheronnage sauf en été au crépuscule sur la manne et en mai juin sur les chutes de duvet, de vorgine ou de peuplier.
                * il faut alors utiliser une chenille blanche alors qu’une chenille gris moyen à noir avec des hackles mous et courts N°16 représente la mouche passe partout.
           
a)  Le chevesne
 
•         Omnivore,  vif, il a de l’appétit en toute saison
•         fusiforme de section ronde, puissant, il a une tête massive et une bouche large aux lèvres épaisses, ses écailles sont bordées de sombre donnant un aspect réticulé à sa robe
 
•         il peut atteindre facilement 2 à 3 livres de plus, les femelles étant nettement plus grosses car elles vivent plus longtemps et il est susceptible de prendre la mouche en surface.
•         sa défense en dehors du premier démarrage n’est pas celle d’une truite : c’est un lourd « pépère ».
•         présent partout en bandes nombreuses, il cohabite souvent en surface avec ablettes et vandoises mais reste toujours extrêmement méfiant ; il est en effet très circonspect et il faut le pêcher sur 14 ou 16/100 à vue si possible avec  des  mouches moyennes ou petites, palmers noirs de préférence dont il s’approche lentement avant de prendre tout doucement du bout des lèvres presque sans briser la surface ou … de refuser ! 

 

b)  la vandoise

 
•         elle ressemble beaucoup au chevesne mais en plus petite.
•         sa silhouette est plus fine, sa tête moins massive, sa nageoire caudale très échancrée et les écailles argentées de ses flancs ne portent pas le liseré noir qui caractérise le chevesne.
•         le bord postérieur de sa nageoire anale est concave et non convexe comme chez le chevesne.
•         elle reste de taille modeste 15 à 30 cm
•         on la trouve à peu près partout dans les eaux vives et claires
•         l’été, les bancs se trouvent en surface et les vandoises gobent avec acharnement dans les courants même très minces et le long des rives boisées tout en restant cependant très méfiantes;  il faut les pêcher sur un bas de ligne de 12/100 avec un petit palmer gris ou noir N°16 et sans cerques en raison de la petitesse de la bouche
•         Dans les rivières méridionales, on trouve une variété de grosse vandoise appelée aubour ou siège qui peut faire une livre à un kilo et qui se défend bien mieux que le chevesne   
Vandoises et aubours moucheronnent très bien en automne jusqu’en décembre si l’eau est basse et le temps clément


c)Le blageon ou Suiffe
 
•         de 12 à 20 cm, ses écailles sont minuscules ; proche de la vandoise, il montre de l’œil à la queue sur le flanc une bande noire violet au dessus de la ligne latérale, très nette chez le mâle.


 •         Grégaire, il aime les eaux rapides sur fond de gravier et fréquente aussi les lacs froids.
•         il est présent dans le Rhin, le Rhône, la Saône et dans les fleuves côtiers de l’est méditerranéen, dans l’Aube, dans les rivières des régions alpines et le nord de l’Italie.
•         Il prend également la mouche  en surface ; la  Soufie est une variété du Var.
 

d) Le Rotengle
 
•         souvent brillant et doré, il ressemble au gardon
•         ses nageoires pelviennes anales et caudales sont rouges sang (orange chez le gardon).
•         ses yeux sont dorés ou orangés (rouges chez le gardon).

 


 Comparaison Gardon (supérieur) –Rotengle (inférieur)

 


 
•         Il a une silhouette plus haute, un corps plus comprimé que le gardon dont il a par contre la taille et le poids de 10 à 30 cm jusqu’à 2 kilos.
•         Il habite les eaux lentes, des bras morts et des étangs, en bandes souvent en compagnie des gardons et évolue volontiers près de la surface au dessus des herbiers ou sous les nénuphars
 •          Contrairement au gardon, sa bouche est orientée vers le haut et  il prend facilement une petite mouche sèche mais sa défense est bien médiocre
 

e) L'ablette 
 
•         elle vit en bandes dans les eaux courantes à lentes mais également en bordure des lacs et abonde partout sauf dans l’ouest breton                                     
•         en surface, elle gobe les insectes qui tombent à l'eau et s'attaque même à ceux qui volent au ras de l'eau.
•         elle est extrêmement rapide et il faut ferrer très vite.
•         on la pêche sur 10/100 avec un palmer noir 18 à 20.
•         l’ablette Spirlin colonise l’est de la France et le bassin de la Loire, son corps est plus haut, elle présente une bande violacée sur le côté et une ligne latérale bordé de deux rangées de points noirs 
 
f) L’Aspe
 
•         c’est le seul carnassier de la famille des Cyprinidés qui mène une vie de brochet et peut atteindre 5 à 10 kilos
•         adolescent, il prend volontiers de grosses mouches en surface.
•         difficile à approcher, sa défense est impressionnante et c’est certainement un des plus gros poissons que l’on peut prendre à la mouche
 
•         son domaine s’étend du Rhin à l’ouest à la mer d’Aral à l’est mais migrateur il descend jusqu'en estuaire mais remonte se reproduire dans la zone à barbeau en bandes au printemps sue des fonds graveleux et pierreux